BIOGRAPHIE
Olga de Soto est chorégraphe, danseuse, chercheuse en danse et cinéaste. Née à Valence en Espagne, elle y suit une formation en danse classique, danse contemporaine et solfège avant d’intégrer la formation du Centre national de danse contemporaine (CNDC) d’Angers. Au cours des premières années de sa trajectoire professionnelle, elle conjugue son travail de chorégraphe avec celui d’interprète chorégraphique aux côtés de Michèle Anne De Mey, Pierre Droulers, Felix Rückert, Meg Stuart, Boris Charmatz et Jérôme Bel…
Installée à Bruxelles, Olga débute son travail de création en 1992, explorant différents formats dans des nombreuses créations, certaines conçues en dialogue avec des œuvres de compositeurs de musique contemporaine en collaborant avec l'IRCAM / Institut de Recherche et de Coordination Acoustique/Musique à Paris durant plusieurs années.
Son travail se concentre sur les thèmes de la mémoire, de l'empreinte, de la trace et de la transmission. Au début des années 2000, elle commence à développer des projets de création dont la particularité est d’être issus de longs processus de recherche fondés sur un vaste travail de documentation. Tous se déploient sur des temporalités atypiques et alternatives en dehors des logiques classiques de production, interrogeant les conceptions normatives du temps. Ils peuvent être appréhendés grâce à une logique de continuité, de ramification, de succession et de cumulation qui les lient.
Ses projets, qui fonctionnent comme des laboratoires ouverts, s’articulent autour de deux axes. Le premier est centré sur l’étude de la mémoire corporelle perceptive et/ou réceptive de l’interprète. Il se traduit par l’exploration physique de la transmission, l’observation des processus de remémoration et des interactions entre action, matière et son, dans des objets chorégraphiques ou performatifs tels Éclats mats (Centre Pompidou, Paris, 2001), la série de solos accompagnés INCORPORER ce qui reste ici au dans moncœur (Centre Pompidou, Paris, 2004 – 2009), INCORPORER – KIDs (Charleroi Danse, Brussels Dance!, 2019), Mirage (Charleroi danse, Bruxelles, 2019 / Nommé aux Prix Maeterlinck de la Critique, dans la catégorie de meilleur spectacle de danse), ou les performances Mirage déplacement (Centrale for Contemporary Art, Brussels Arts Summit, Bruxelles, 2019), Paper Lane (idem), ou Espejismo desplazado(Fondation Joan Miró, Constellation Olga de Soto, Barcelone, 2023).
Le second explore des œuvres emblématiques de l’histoire de la danse en sondant leur résonance à travers le temps. Les projets qui en découlent revendiquent l’importance des processus et accordent une attention toute particulière à l’archive, au document, au témoignage et à la source orale, au récit et à la narration. Cette démarche, également régie par l’étude de la mémoire perceptive et réceptive des spectateur.rice.s et des interprètes, en se focalisant sur les voix traditionnellement marginalisées dans les discours artistique, prend la forme de propositions chorégraphiques, performatives et documentaires protéiformes. Tissées au gré d’une approche anthropologie du spectacle, elles s‘intéressent à l’expérience artistique à partir de l’histoire orale des œuvres en observant la façon dont le sujet interviewé (spectateur·rice ou interprète) met en paroles l’expérience vécue. Le récit mémoriel qu’il soit corporel ou verbal y joue un rôle fondamental et vient interroger l’impact de l'art vivant, son utilité et sa pérennité. Au cœur de cette approche on trouve des œuvres telles qu’histoire(s) (2004) ou encore Une Introduction (2010), Débords (2012) et le solo (Elle) retient (2015), issues de son vaste projet de recherche et de création sur La table verte de Kurt Jooss (1932) pour lequel elle a reçu en 2013 le Prix SACD Spectacle Vivant, ou l'exposition Reconstruction d'une danse macabre, conçue à l'invitation du Museo Nacional Reina Sofía (Madrid, 2024).
Tout au long de cette trajectoire faite de véritables objets scéniques et performatifs, Olga de Soto s’appuie sur une multitude de champs disciplinaires tels que le cinéma documentaire, la performance, les arts visuels ou la création sonore. Elle joue volontiers de la porosité entre ces pratiques pour déployer au sein de cette trajectoire unique un espace-temps de recherche et de création ouvert à des expériences, pratiques et temporalités multiples.
Le travail d’Olga de Soto a été présenté dans plus d’une vingtaine de pays, dans des lieux tels que le Centre Pompidou ou le Festival d’Automne (Paris), le Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles), Tanz Im August ou Hebbel Theater (Berlin), Tanzquartier Wien (Vienne), Festival Panorama (Rio de Janéiro), le Mercat de les Flors ou la Fondation Joan Miró (Barcelone)… Elle est également régulièrement invitée à intervenir dans le cadre académique dans des universités en Europe, en Amérique Latine et aux États-Unis, partageant les questions qui traversent son travail et sa méthodologie de recherche. Depuis 2019, elle enseigne au sein du Master en danse du Conservatoire d’Anvers / Artesis Plantijn Hogeschool Antwerpen.
OLGA DE SOTO EST SOUTENUE PAR LA FÉDÉRATION WALLONIE — BRUXELLES, SERVICE GÉNÉRAL DE LA CRÉATION ARTISTIQUE | SERVICE DE LA DANSE et WALLONIE BRUXELLES INTERNATIONAL
OLGA DE SOTO / NIELS PRODUCTION EST ACCOMPAGNÉE PAR GRAND STUDIO
COLLABORATIONS PRÉSENTES ET PASSÉES
Danseur·euse·s
Cyril Accorsi, Albane Aubry, Florence Augendre, Fabian Barba, Alessandro Bernardeschi, Filipa Cardoso, Edith Christoph, Jeanne Colin, Sarah Deppe, Maria de Dueñas Lopez, Talia De Vries, Stefan Dreher, Vincent Druguet, Kevin Fay, Max Fossati, Pascale Gigon, Hanna Hedman, David Hernandez, Stéphane Hisler, Jaime Llopis, Roser Malagarriga Roselló, Mauro Paccagnella, Meri Pajunpää, Sylvain Prunenec, Alban Richard, Enora Rivière, Françoise Rognerud, Agathe Thévénot
Compositeur·rice·s
Thierry De Mey, Stéphan Dunkelman, Michael Jarrell, Denis Pousseur, Fausto Romitelli, Frederic Rzewski, Kaija Saariaho, Salvatore Sciarrino, Stefano Scodanibbio, Aliocha Van der Avoort
Musicien·ne·s
Gérard Buquet, Mario Caroli, Michaël Frohnmeyer, Garth Knox, Yutaka Oya, Jean-Pierre Peuvion, George Alexander Van Dam, Takashi Yamame, Sachiko Yoshida
Assistant·e·s
Florence Augendre, Edith Christoph, Carlos Pez, Françoise Rognerud
Scénographie et construction
Louis Broothaers, Marion Gizard, Shizuka Hariu / SHSH, Daniel Huard, Anne Mortiaux, Yann Stroobant, Thibault Vancraenenbroeck, Patrick Vandewyer, Sophie Whettnall
Costumes
Dorothée Catry, Line De Munnynck, Micha Deridder, Nathalie Douxfils, Isabelle Lhoas, Thibault Vancraenenbroeck
Création Lumière
Geni Diez, Henri-Emmanuel Doublier, Gilles Gentner, Philippe Gladieux, Laurence Halloy, Gaëtan van den Berg, Thomas Walgrave
Régie Lumière
Geni Diez, Gaspar Schelck, Sarah Scouarnec, Julien Vernay
Son, vidéo et plateau
Julien Courroye, Eric Desjeux, Didier Demorcy, Mathieu Farnarier, Christophe Gualde, Pierre Gufflet, Daniel Huard, Stanislas Kopec, Julien Lamaze, Clément Marie, Bram Moriau, Benoît Pelé, Régis Planque, Gaëtan van den Berg, Eric Vanden Dunghen, Aliocha Van der Avoort
Montage vidéo
Julien Contreau, Montxo de Soto, Stanislav Dobák, Aliocha Van der Avoort, Octavio Iturbe
Photographie
Catherine Alvès, Maite Arberas Arza, Gautier Deblonde, Colin Delfosse, Montxo de Soto, Olga de Soto, Stanislav Dobák, Mila Ercoli, Pierre Grosbois, Laurent Lafolie, Jorge León, Dolorès Marat, Dylan Perrenoud, Chester Pinto, Grégoire Romefort, Mila Ros, Thibault Vancraenenbroeck
Administration, Production & Diffusion
Julia Alix, Anne Bautz, Matilde Cegarra, Mirabelle da Palma, Jill Demuelenaere, Edith Depaule, Florence Francisco (Les Productions de la Seine), Teresa Gentile, Anne-Mathilde Guérin, Lisa Gunstone, Quentin Legrand, Tiphaine Marcq, Christophe Slagmuylder, Lut Vandekeybus, Claude Véron, Ecaterina Vidick (Caravan Production)