STRUMENTALE
Une danse pure et belle que les deux jeunes femmes pratiquent en apnée, donnant à l'ensemble un côté haletant et une intensité inhabituelle.
Jean-Marie Wynants, Danseurs dans l'espace, Le Soir, 6 Mai 1998
Dans Strumentale, la danse se fait silence avant de devenir chaos lorsque les danseuses laissent exploser un souffle trop longtemps retenu.
Ch. Caupin, Silence et chaos chez Olga de Soto, Danser, Janvier 1998
Gestes lents. Appuyés. Qui s’étirent. La lumière est aveuglante. Les phrases se raccourcissent. Se tendent. Les corps se durcissent. Gardent leur lenteur, de plus en plus difficilement. Les danseuses ne respirent pas. Privées de souffle. La scène s’agrandit. Les noie dans la lumière. Le regard tente de les sauver. Ne pas les perdre de vue, dans cet éloignement.
Francis Cossu, L'œil écoute, MOUVEMENT, mars-mai 1999
Strumentale est certainement la pièce la plus forte. Dans un travail de recherche sur l'écoute silencieuse du corps, la pièce pousse l'idée initiale jusqu'à son paroxysme et la danse résulte de la respiration coupée des danseuses. Le malaise est envahissant. Vont-elles danser jusqu'à en mourir ?
Joëlle Devidas, Paumes, Danse Light, Décembre 1997
Costumes noirs et sobres pour ne rien oublier de la beauté du corps, le deuxième duo est construit sur une architecture complexe. Les forces sont en opposition sur l'axe de gravité qui devrait normalement maintenir le corps, debout sur ses deux pieds. Ici l'on joue sur les contraires : suspension d'une jambe, appui sur l'autre, bras dirigé vers le bas. Les doigts qui effleurent le sol avec précision inversent le sens du poids. La gestuelle entre alors dans l'ordre de l'imaginaire. Le corps surpris dans des lâchés que l'on attend dans les membres, libère ses tensions dans le souffle où le mouvement a trouvé naissance.
Ce mouvement répété à l'infini est la résurgence que la terre libère de ses entrailles. Le centre inaccessible du rocher se prolonge dans l'eau qui jaillit. De la même façon, les danseuses répètent le mouvement ; l'une développant l'intention que l'autre a initiée avant elle.
Michel Vincenot, Paumes, Paroles de danse, 3 mai 1998
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