© Thibault Vancraenenbroeck

… DES RHIZOMES…

CYCLE ANARBORESCENCES

'Rhizome' est un terme de botanique désignant une tige souterraine qui se développe en poussant par l'une de ses extrémités, des rameaux, des feuilles ou d’autres racines, tout en se détruisant par l’autre. C’est aussi un concept philosophique développé par Gilles Deleuze et Félix Guattari dans l’introduction au livre Mille plateaux. Ce concept se définit par ses principes de connexion et d’hétérogénéité, de rupture, de multiplicité et de cartographie. Tout ceci constitue le point de départ de la création du quatuor à titre évolutif … des rhizomes…, voué à grandir par l'addition d'un nouveau mot à chaque représentation.

… des rhizomes… est la deuxième pièce du triptyque chorégraphique anarborescences.

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production Coto de Caza aujourd'hui Niels Production (Bruxelles)
coproduction IFOB / Iles de Danses 1999 (Paris), Théâtre Les Tanneurs (Bruxelles) et Charleroi Danses / Centre Chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles (Bruxelles-Charleroi)
avec le soutien du Ministère de la Communauté française de Belgique - Direction générale de la Culture - Service général des Arts de la Scène - Service de la Danse, Charleroi Danses et la SACD

durée 50 min.

chorégraphie Olga de Soto
musique Kaija Saariaho (Près, pour violoncelle et électronique, enregistrée par Anssi Karttunen), Salvatore Sciarrino (All'aure in una lontananza, pour flûte, interprétée par Roberto Fabbriciani) et Michael Jarrell (Assonance IV, pour deux percussions, deux pianos et électronique)
scénographie et costumes Thibault Vancraenenbroeck
éclairages Gaëtan van den Berg et Laurence Halloy
direction technique Laurence Halloy

avec Stefan Dreher, Pascale Gigon, Stéphane Hisler et Olga de Soto


© Catherine Alvès



… DES RHIZOMES… / anarborescences
| enregistrement partiel
Théâtre de la Cité internationale, Paris, 1999.


EXTRAITS DE PRESSE

Un labyrinthe dense et fragile dans lequel les danseurs se glissent, se fondent, habitant littéralement la musique. En fond de scène, un gigantesque entrelacs : brin d'herbes, cordes de piano ? Motif que l'on retrouve sur les costumes des danseurs, petites pièces mouvantes d'un grand tout dans lequel ils se faufilent, l'étendant, le développant sans cesse. Stéphane Dreher, Pascale Gigon, Stéphane Hisler et Olga de Soto livrent une pièce complexe et poétique traversée de moments fascinants : corps flexibles qui se tendent soudain comme une corde de violon, corps étirés dans toutes les directions, corps en équilibre balançant légèrement au vent comme des mobiles de Calder.

Jean-Marie Wynants, Voyage à l'intérieur de la musique, Le Soir, 29 Novembre 1999


Les mouvements sont beaux, même s’ils ne luttent pas pour la forme et évitent délibérément l'unité, voire se détournent de la scène. Dans la marge, hors de la portée de la lumière, dansé aux pourtours, chaque mouvement se tient tout seul, tournant dans l'espace-temps de l'ici et maintenant. Et pourtant des connexions sont établies, même si on ne sait pas où ni comment. Cette écriture chorégraphique nomade pose la question de savoir si le spectateur regarde une improvisation. Pourtant, une tension soutenue et la reprise des accents musicaux ici et là suggèrent le contraire. Alors, s’agit-il d’une chorégraphie méticuleuse ? Peut-être que c'est le spectateur qui perçoit l'essence du processus, qui commence sur scène et voyage à travers les mouvements pour venir s’accomplir dans sa propre perception, dans l’esprit du spectateur.

Jeroen Peeters, Une écriture nomade, Financieel-Economische Tijd (BE), 4 Décembre 1999


Abstraite, fluide et vivante, très écrite tout en préservant de l’aléatoire, en laissant une part de choix aux danseurs, la danse d’Olga de Soto évoque Merce Cunningham ou Anne Teresa De Keersmaeker. Sa grande supériorité (…) est de savoir se dégager de l’appareil conceptuel qui fonde l’écriture et de rester danse, c’est-à-dire affaire de corps, de désir, de mouvement et d’espace.

Myriam Blœdé, Irritation et plénitude à La Galerie, Magazine CASSANDRE, février-mars 2000


Autre rude parti-pris, celui d'Olga de Soto, qui se collète à des compositions de musique contemporaine pour en extraire le suc, et donner à voir la musique. Sur des œuvres de Michaël Jarrell, la partition chorégraphique est somptueuse dans son austérité. Si austère d'ailleurs qu'elle laisse plus d'un spectateur sur le carreau. Mais qu'il s'agisse du duo autre ou du quatuor ... des rhizomes..., la danse semble pénétrer la matière musicale pour l'incarner. Le son se fait corps, inscrivant dans l'espace une gestuelle ferme et souple, souvent suspendue comme dans un arrêt sur image. Même immobiles, les danseurs sont happés dans un mouvement global continu qui fait chatoyer la composition musicale. S'arc-boutant sur le silence pour mieux faire jaillir la nécessité de la musique, Olga de Soto orchestre d'un interprète à l'autre une conversation elliptique dont la sensualité ne se départ jamais d'une tenue rigoureuse.

Rosita Boisseau, Iles de danses, un festival d'atypiques ?, Le Monde, 3 Décembre 1999


HISTORIQUE TOURNÉES

19 NOV 1999, Théâtre de la Cité Internationale, Iles-de-Danse, Paris (FR)
20 NOV 1999, Théâtre de la Cité Internationale, Iles-de-Danse, Paris (FR)
21 NOV 1999, Théâtre de la Cité Internationale, Iles-de-Danse, Paris (FR)
22 NOV 1999, Théâtre de la Cité Internationale, Iles-de-Danse, Paris (FR)
23 NOV 1999, Théâtre de la Cité Internationale, Iles-de-Danse, Paris (FR)
26 NOV 1999, Théâtre Les Tanneurs, Bruxelles (BE)
27 NOV 1999, Théâtre Les Tanneurs, Bruxelles (BE)
29 NOV 1999, Théâtre Les Tanneurs, Bruxelles (BE)
30 NOV 1999, Théâtre Les Tanneurs, Bruxelles (BE)
01 DÉC 1999, Théâtre Les Tanneurs, Bruxelles (BE)

 

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