INCORPORER CE QUI RESTE

Le premier solo parle de la forme, de la déformation, le deuxième, de la trace, de sa possible disparition ou de son inscription durable. Toutes les questions en chantier perpétuel de la danse sont ainsi exposées. Transformer le corps en incluant d’autres formes, ou en travaillant sur la mémoire gestuelle, sont deux sujets abordés dans cette performance. Tout est extrêmement délicat et pensé, comme les taches de couleur qui rejoignent un costume. Incorporer ce qui reste procède autant du cannibalisme que de la contagion.

Marie-Christine Vernay, Olga de Soto pas si solo, Libération (FR), 14 Mars 2006

 

Du front au fond de scène, du garçon à la fille, de l'interprète au chorégraphe, de l'air à l'eau, du son intérieur au son extérieur, du rond souple du ballon aérien, à l'arête rigide et rectiligne du cube pesant, ce simple dispositif suggère déjà mille correspondances. Sauf que la subtilité, prenant la mesure de la distance, est la marque première de cette pièce qui invite au bonheur flottant de la réflexion, beaucoup plus qu'elle n'indique l'astreinte du commentaire. 

Gérard Mayen, Espaces transgressifs, Mouvement (FR), 31 Mars 2004

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