ÉCLATS MATS
Avec Éclats mats, pièce pour trois danseurs et un altiste, Olga de Soto poursuit son travail de réflexion et d'analyse, qu'elle a entrepris en 1996, autour de la question du mouvement, tout en continuant sa plongé dans l'univers musical du compositeur italien Salvatore Sciarrino, accompagnée de l'altiste Garth Knox.
L'un des points de départ de ce spectacle est l'étude de mots qui expriment des actions, des états et des devenirs : des verbes et leur regroupement de sens. La matière qui en résulte est présente tout au long de la pièce de manière plus ou moins concrète, plus ou moins palpable.
La chorégraphe entend affirmer ici son rapport à la musique, non pas dans une relation d'accompagnement mais bien comme la confrontation de deux réflexions parallèles, de deux expériences du temps et de l'espace. Face aux explorations musicales de Sciarrino, la chorégraphe élabore une danse qui s'interroge sur les mécanismes de son propre langage et explore la genèse et les moteurs du mouvement.
PAROLES DE CHORÉGRAPHES
RENCONTRE OLGA DE SOTO ET LAURENCE LOUPPE
chorégraphie, scénographie et costumes Olga de Soto
clepsydres Anne Mortiaux
musique Salvatore Sciarrino (Tre notturni brillanti et Ai limiti della notte, compositions pour alto)
musicien Garth Knox
éclairages Henri-Emmanuel Doublier
son Pierre Gufflet
direction technique et régie plateau Eric Vanden Dunghen
assistant chorégraphique Carlos Pez
chargé de production et de diffusion Christophe Slagmuylder
avec Edith Christoph, Vincent Druguet ou Alban Richard (à partir de 2005), Garth Knox et Olga de Soto
Cette pièce a été créée avec Edith Christoph, Olga de Soto, Henri-Emmanuel Doublier, Vincent Druguet, Pierre Gufflet, Garth Knox, Carlos Pez et Eric Vanden Dunghen.
production Coto de Caza aujourd'hui Niels Production (Bruxelles)
coproduction Charleroi Danses - Centre Chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles
avec le soutien du Centre Chorégraphique National de Rennes et de Bretagne (Rennes) et du Ministère de la Communauté française de Belgique – Secteur dansedurée 50 minutes
© Catherine Alvès
extrait 1 | 1e scène
extrait 2 | Solo Vincent Druguet
EXTRAITS DE PRESSE
Une douceur diffuse, un humour sous-jacent, et surtout des tensions, une façon audacieuse et paisible de rudoyer les articulations, des “figures impossibles” tenues jusqu’au bout des forces – de même que la musique sans cesse aborde les rives du silence. Chair et notes, chorégraphie et composition : Olga de Soto continue d’explorer les pôles d’une réflexion qui chemine, en ses voies diverses, du temps à l’espace, du voir à l’entendre. Il y a dans Éclats mats une attente et des impatiences, du fugace et du terrre-à-terre, du moteur et de l’action, des personnalités et la magistrale générosité du dépouillement.
Marie Baudet, Geste et partition en dialogue inédit, La Libre Belgique (BE), 17 Janvier 2002
Sur le plateau, la solitude règne. Son travail subtil porte sur la mémoire physique et visuelle : que garde-t-on en mémoire dans nos mains, nos corps et notre tête ? Nos sens nous trompent-ils ? Reste-t-il dans les corps une présence de l'autre, en creux ? La musique et la danse séparées se rapprochent cependant et se croisent finalement.Guy Duplat, La chorégraphie subtile d'Olga de Soto, La Libre Belgique (BE), 22 Mars 2007
L’œuvre d’Olga de Soto est multiple : elle se déploie à partir de partis pris sans cesse renouvelés, mais toujours concentrés autour d’un foyer générateur : la musique contemporaine. La musique, non pas comme accompagnement décoratif ou simple mise en réceptivité émotive du spectateur, comme c’est trop souvent le cas ; la musique comme lieu de confrontation, comme scène expérimentale, scène de questionnement. Tout le travail accompli au cours du siècle par les compositeurs, non seulement sur les combinatoires, mais sur les timbres, sur les sources acoustiques et leur distribution dans le temps et l’espace, constitue désormais un champ infini de problématiques et de matériaux… Olga de Soto est de ces jeunes danseurs qui savent aujourd’hui réinventer la raison d’une œuvre. L’écriture chorégraphique, pour elle, se fait non mise au point d’un produit spectaculaire, mais dialogue, questionnement. Dialogue de structures qui, surtout dans les œuvres auxquelles se confronte Olga de Soto, développe une possibilité syntaxique (mais aussi sensorielle) illimitée. L’important demeurant d’abord un dialogue de corps à travers la lecture des univers sonores et gestuels. A travers le franchissement des états limites, là où les définitions et les cadres s'effondrent.
HISTORIQUE TOURNÉES
03 MAI 2001, Centre Chorégraphique National de Rennes (FR) - avant-première
21 JUIN 2001, Centre Pompidou, Festival Agora / IRCAM, Paris (FR)
22 JUIN 2001, Centre Pompidou, Festival Agora / IRCAM, Paris (FR)
15 JAN 2002, Théâtre Les Tanneurs, Bruxelles (BE)
16 JAN 2002, Théâtre Les Tanneurs, Bruxelles (BE)
23 MARS 2002, La Halle aux Grains Scène Nationale, Festival Les Éclectiques, Blois (FR)
14 MARS 2003, Centre André Malraux Scène Nationale, Vandœuvre-lès-Nancy (FR)
08 JUIN 2005, Centre Pompidou, Festival Agora / IRCAM, Paris (FR)
09 JUIN 2005, Centre Pompidou, Festival Agora / IRCAM, Paris (FR)
13 AVRIL 2007, Biennale Charleroi Danses 07, L’Eden, Charleroi (BE)
14 AVRIL 2007, Biennale Charleroi Danses 07, L’Eden, Charleroi (BE)
Tous droits réservés © Olga de Soto