WINNSBORO COTTON MILL BLUES
Dans le duo Winnsboro Cotton Mill Blues, conçu sur la composition éponyme de Frederic Rzewski, la danse prend son élan dans une pensée, dans un mouvement libératoire ascendant le long du corps, depuis les pieds, fixes au sol, jusqu'aux hanches, où il vient s’installer. L’énergie du mouvement est liée à une sorte de révolte silencieuse, à un défi établi avec le rythme ainsi qu'au rapport au temps à travers l’espace.
La composition de Frederic Rzewski fait partie du cycle Four North American Ballads, composé à partir de quatre chansons liées à des mouvements activistes de l'histoire américaine. Elle s'inspire d'une chanson que chantaient dans les années 1930 les travailleurs des usines textiles de Caroline du Sud, la région qui comptait le moins de travailleurs syndiqués aux États-Unis.
Winnsboro Cotton Mill Blues est la deuxième pièce du programme de pièces courtes Paumes.
production Coto de Caza aujourd'hui Niels Production (Bruxelles)
coproduction Musica Libera (Bruxelles) et Plateau (Bruxelles)
durée 12 mins.
chorégraphie Olga de Soto
musique Frederic Rzewski (Winnsboro Cotton Mill Blues, composition pour deux pianos)
interprétée par Sachiko Yoshida et Michaël Frohnmeyer (version musique live et version musique enregistrée)
costumes Pascale Gigon et Olga de Soto
éclairages Gaëtan van den Berg
duo créé et interprété avec Olga de Soto et Pascale Gigon
EXTRAITS DE PRESSE
Rouge. Après une lumière douce, la couleur (que l'on doit à Gaëtan van den Berg) détonne. La danse étonne quand les danseuses jouent du mouvement comme les pianistes informent la musique. Le geste déchiffre la partition et donne corps aux mouvements (terme savoureusement commun aux deux expressions artistiques !). D'ailleurs, les bassins qui ondulent au son des cordes frappées ne (dé)montrent-ils pas que la musique vous prend aux tripes, avant tout ?
Francis Cossu, L'été des Hivernales (2/4) : Olga de Soto, La Marseillaise, 19 Juillet 1998
Cette musique s'élève comme une vibration tellurique ascensionnelle. Elle naît d'abord dans les jambes des danseuses, puis s'installe "vers" les hanches selon la judicieuse formule de la chorégraphe. De là, le tumulte gagne le buste qui virevolte, les visages qui sourient dans une jouissance communicative ; les bras se courbent et se recourbent dans une clameur qui monte en tourbillons vers un ciel orageux, prêt à éclater sous la pression de ces deux torches humaines. L'impression est un enthousiasme oscillant entre la frénésie et l'éblouissement. Sentiments sont créés par les corps, lianes qu'une main invisible fait tournoyer en volutes et sinuosités, ou se métamorphosant en flammes féminines qu'un zéphyr suave trouble en lignes onduleuses et serpentines.Jean-Jacques Delfour, Flammes et femmes, CASSANDRE, Septembre-Octobre 1997
Winnsboro Cotton Mill Blues, également conçue en 1996, est une pièce qui dégage une énergie libertaire. Pris au piège d’une musique composée par Frédéric Rzewski, à partir d’une chanson chantée par les travailleurs des usines de coton américaines, les corps semblent soumis au rythme imposé par la cadence infernale du travail servile. Mais, peu à peu, leurs mouvements paraissent s’exiler, s’émanciper. La danse se loge dès lors dans le bassin, là où tout se joue, douleur de la domination aliénante et plaisir de la libération espérée. Dans cette succession de tremblements qui agite les corps, entre peurs et jouissances, les déplacements mécaniques laissent advenir de véritables cris, par lesquels s’exposent sans pudeur un érotisme authentique, une extase orgasmique, où s’élabore, comme invincible, la revendication d’un hédonisme philosophique qui nous rappelle la posture d’une exigence de vie vraie, telle que peut la théoriser Michel Onfray dans son Traité sur la Politique du rebelle.
Dans Winnsboro Cotton Mill Blues, un duo chorégraphié par Olga de Soto avec Pascale Gigon, il est question d'un rapport de structure avec la partition de Frederic Rzewski. La partition horizontale est traduite à la verticale par les danseuses qui organisent le mouvement à partir du bassin. La musique, elle-même très physique, où l'on entend autant les notes affolées dans un jeu véloce que les accords plaqués des avant-bras sur les deux pianos du duo Albireo, participe à mettre le spectateur dans un état d'écoute maximale. Une rencontre heureuse entre danse et musique contemporaine.Marie-Christine Vernay, Les Kaléidoscopes de Toulouse, Libération, 3 Décembre 1996
Le moment de grâce de cet "été des Hivernales" nous a été procuré par Olga de Soto, une danseuse espagnole établie en Belgique. Qu'elle évolue seule ou en duo (avec Pascale Gigon), son langage, très pur, est un frémissement dans la pénombre, le bruissement de la vie. Ses choix musicaux (des compositeurs contemporains comme Salvatore Sciarrino ou Denis Pousseur) sont d'une rare qualité.Emmanuèle Rüegger, Les Hivernales d'été, Ballet 2000 n° 43
Quant à Olga de Soto, on pourrait la voir et la revoir sans s'épuiser, tant sa danse est musicale. Qu'elle dise un rapport secret dans une quasi-obscurité au plus proche du microscopique, qu'elle éclate en furieux mouvements du bassin sur la musique ravageuse de Frederic Rzewski ou qu'elle murmure solitaire sur une composition de Denis Pousseur, c'est le bonheur. La simplicité alliée au savant.Marie-Christine Vernay, Le Tour de la danse en un jour, Libération (FR), July 24 1998
HISTORIQUE TOURNÉES
22 NOV 1996, ENGAGEMENTS, Plateau, Bruxelles (BE) — avant-première
23 NOV 1996, ENGAGEMENTS, Plateau, Bruxelles (BE) — avant-première
24 NOV 1996, ENGAGEMENTS, Plateau, Bruxelles (BE) — avant-première
03 DÉC 1996, Centre de Développement Chorégraphique de Toulouse (FR)
04 DÉC 1996, Centre de Développement Chorégraphique de Toulouse (FR)
05 DÉC 1996, Centre de Développement Chorégraphique de Toulouse (FR)
14 MARS 1997, Ars Musica ‘97, Le Botanique, Bruxelles (BE)
09 AVRIL 1997, Pôle Sud, Festival “Nouvelles Strasbourg Danse”, Strasbourg (FR)
29 AVRIL 1997, Teatro Principal, Día Internacional de la Danza, Valence (ES)
11 MAI 1997, Festival Via 97, Soirée Muybridge, Palais des Beaux Arts, Charleroi (BE)
11 JUIN 1997, Festival de la Nouvelle Danse d’Uzès, Uzès (FR)
12 JUIN 1997, Festival de la Nouvelle Danse d’Uzès, Uzès (FR)
05 OCT 1997, Teatro Nacional de las Artes, Centro Nacional de las Artes, México D.F (MEX)
07 OCT 1997, Paumes, Théâtre de la Balsamine, Bruxelles (BE)
08 OCT 1997, Paumes, Théâtre de la Balsamine, Bruxelles (BE)
21 NOV 1997, Paumes, Centre Wallonie-Bruxelles, Paris (FR)
22 NOV 1997, Paumes, Centre Wallonie-Bruxelles, Paris (FR)
13 DÉC 1998, Paumes, La Halle aux Grains Scène Nationale, Blois (FR)
14 FÉV 1998, Paumes, Relais Culturel Château Rouge, Annemasse (FR)
14 MARS 1998, Festival Art-Danse, Théâtre des Feuillants, Dijon (FR)
28 AVRIL 1998, Paumes, Le Cratère Scène Nationale, Alès (FR)
15 - 31 JUL 1998, Les Hivernales d’été, Festival d'Avignon, Avignon (FR)
16 SEPT 1998, Les Plateaux, Biennale de la Danse du Val-de-Marne (FR)
07 NOV 1998, Biennale de la Danse du Val-de-Marne (FR)
27 NOV 1998, Théâtre de l’Olivier, Les Nuits de la danse, Istres (FR)
09 MARS 1999, Théâtre de la Cité Internationale, Paris (FR)
16 AVRIL 1999, Festival Plurielles, Théâtre Saragosse, Pau (FR)
17 MAI 1999, CRDC, Le Club des 5, Nantes (FR)
21 MAI 1999, Festival Mai-danse, Centre Culturel Aragon, Tremblay-en-France (FR)
18 OCT 1999, Dance Theatre Festival ‘99, Prague (CZ)
19 OCT 1999, Dance Theatre Festival ‘99, Prague (CZ)
04 DÉC 1999, Nom donné (Winnsboro) par l’auteur, Isadora Danses au Centre, Centre Chorégraphique National de Tours, Tours (FR)
04 FÉV 2000, Festival Danse Émoi, Limoges (FR)
05 FÉV 2000, Le Vivat, Armentières (FR)
09 AVRIL 2000, Festival Voix de Femmes, Halles De Schaerbeek, Bruxelles (BE)
07 SEPT 2000, Nom donné (Winnsboro) par l’auteur, Théâtre de Château-Gontier (FR)
01 JUIN 2001, Festival Lugar a Dança, Lisbonne (PT)
03 JUIN 2001, Festival Lugar a Dança, Lisbonne (PT)
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