© Jorge León

PAUMES

Paumes est une série de pièces courtes créées sur des compositions de musique contemporaine. L'un des objectifs de ce projet est de rapprocher les publics respectifs de la musique et de la danse contemporaines. Proposer notre langage aux auditeurs de musique, en donnant à voir la danse sous d’autres angles, en variant les contextes et les lieux habituels de représentation. Donner la musique à "voir” au public de danse, en lui proposant des compositions d’aujourd’hui, parfois méconnues, à l’audience limitée, souvent par manque de clés d’accès. Et établir d’autres contacts avec des compositeurs et musiciens d’aujourd’hui, en envisageant un spectacle (ou un concert) divisé en parties musicalement et chorégraphiquement distinctes.

Paumes est composée de quatre pièces : le solo Murmures et les duos Winnsboro Cotton Mill Blues, Strumentale et Seuls bruits des corps entre eux. Ces pièces ont été chorégraphiées à partir de compositions respectivement de Denis Pousseur, de Frederic Rzewski, de Stefano Scodanibbio et de Salvatore Sciarrino. Elles développent des univers différents, reliés par une suite de ponts imaginaires. Ces ponts se construisent selon l'ordre de présentation des pièces au sein de ce programme : sans le solo Murmures ou sans le duo Strumentale, tout en gardant la structure établie entre les trois duos ou encore entre le solo et le premier et le dernier des duos.

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production Coto de Caza aujourd'hui Niels Production (Bruxelles)
coproduction Charleroi Danses - Centre Chorégraphique de la Communauté française de Belgique, Musica Libera (Bruxelles) et Plateau (Bruxelles)

durée 1h 30 min

chorégraphie Olga de Soto
musique Denis Pousseur (Solo pour clarinette du trio pour clarinette, violon et piano Le Silence du Futur), Frederic Rzewski (Winnsboro Cotton Mill Blues, pour deux pianos), Stefano Scodanibbio (Strumentale, solo pour contrebasse) et Salvatore Sciarrino (Sei quartetti brillanti, pour quatuor à cordes)
scénographie et costumes Thibault Vancraenenbroeck
éclairages et son Gaëtan van den Berg

programme créé et interprété par Olga de Soto et Pascale Gigon


© Laurent Lafolie (1), Jorge León (2, 3), Grégoire Romefort (4)


EXTRAITS DE PRESSE

La qualité du corps et du geste chez Olga de Soto s’origine dans un feu intérieur bien plus profond que ces allégories de surface. Elle est habitée par une sensualité intense qui n’a pas besoin d’accessoires pour se laisser percevoir et surtout pour toucher le corps du spectateur. D’où émane ce courant sensoriel qui passe dans la kinesthésie sans recourir à l’ombre d’une mièvrerie ou d’une complaisance ? Depuis le fond du travail corporel, depuis l’ardeur de l’étayage moteur qui s’engendre dans la globalité du corps et voyage jusqu’à sa découpe dans l’espace. Jusqu’au bout du corps. Jusqu’au bout de notre regard. Et qui peut jouer aussi bien de la retombée complète des intensités que de leur exacerbation. 

Laurence Louppe, Olga de Soto : des passages à la limite, dans la publication Gender : masculin/féminin, sur quel pied danser ?


Sans concession, comme mot d'ordre, sous-tend les Paumes que présente Olga de Soto. Un travail de fourmi qui fait avancer la danse. À pas de géant.

Francis Cossu, L'été des Hivernales (2/4) : Olga de Soto, La Marseillaise (FR), 19 Juillet 1998


Le moment de grâce de cet "été des Hivernales" nous a été procuré par Olga de Soto, une danseuse espagnole établie en Belgique. Qu'elle évolue seule ou en duo (avec Pascale Gigon), son langage, très pur, est un frémissement dans la pénombre, le bruissement de la vie. Ses choix musicaux (des compositeurs contemporains comme Salvatore Sciarrino ou Denis Pousseur) sont d'une rare qualité.

Emmanuèle Rüegger, Les Hivernales d'été, Ballet 2000 N° 43


Quant à Olga de Soto, on pourrait la voir et la revoir sans s’épuiser, tant sa danse est musicale. Qu’elle dise un rapport secret dans une quasi-obscurité au plus proche du microscopique, qu’elle éclate en furieux mouvements du bassin sur la musique ravageuse de Frederic Rzewski ou qu’elle murmure solitaire sur une composition de Denis Pousseur, c’est le bonheur. La simplicité alliée au savant.

Marie-Christine Vernay, Le Tour de la danse en un jour, Libération (FR), 24 Juillet 1998


Un spectacle très remarqué par le public et par la presse. Dans La Marseillaise, Francis Cossu affirme : Tout tient en haleine. Jusque dans le souffle des danseuses qui nous rappelle, sans que l'on puisse y déroger, qu'il ne faut pas hésiter à faire l'expérience du voir, là où c'est le moins évident. 

Jean-Marie Wynants, Ennui chez Brumachon, bonheur chez Olga de Soto, Le Soir (BE), 29 Juillet 1998


Dans Winnsboro Cotton Mill Blues, les corps se collent aux accords pour se propager violemment, puis onduler méthodiquement. Les mouvements se recentrent toujours sur la verticalité du corps et viennent mourir sensuellement sur les hanches. Dans Strumentale, la danse se fait silence avant de devenir chaos lorsque les danseuses laissent exploser un souffle trop longtemps retenu. Olga de Soto et Pascale Gigon se distinguent magnifiquement lorsqu’elles laissent résonner en elles les Sei quartetti brevi de Salvatore Sciarrino. Sur une scène nocturne, la calligraphie du mouvement reste insaisissable car seules quelques parcelles des corps sont éclairées. Entre ombre et lumière tamisée, la danse, suggérée, laisse imaginer le plus beau.

Ch. Caupin, Silence et chaos chez Olga de Soto, Danser (FR), Janvier 1998


Son écriture est rapide, précise, nerveuse, ludique et sensible. À l’écoute de compositeurs contemporains, Olga de Soto cultive la musique des corps, des espaces et du regard.

Francis Cossu, L'œil écoute, MOUVEMENT (FR), mars-mai 1999 


HISTORIQUE TOURNÉES

07 NOV 1997, Théâtre de la Balsamine, Bruxelles (BE)
08 NOV 1997, Théâtre de la Balsamine, Bruxelles (BE)
21 NOV 1997, Centre Wallonie-Bruxelles, Paris (FR)
22 NOV 1997, Centre Wallonie-Bruxelles, Paris (FR)
14 FÉV 1998, Relais Culturel Château Rouge, Annemasse (FR)
28 AVRIL 1998, Le Cratère Scène Nationale, Alès (FR)
15 - 31 JUL 1998, Les Hivernales d’été, Festival d'Avignon, Avignon (FR)
09 JUIL 1999, Théâtre de la Cité Internationale, Presqu’îles, Paris (FR)
31 MARS 1999, Théâtre Les Tanneurs, Biennale de Charleroi Danses, Bruxelles (BE)
01 AVRIL 1999, Théâtre Les Tanneurs, Biennale de Charleroi Danses, Bruxelles (BE)
16 AVRIL 1999, Festival Plurielles, Théâtre Saragosse, Pau (FR)
18 OCT 1999, Dance Theatre Festival ‘99, Prague (CZ)
19 OCT 1999, Dance Theatre Festival ‘99, Prague (CZ)
04 FÉV 2000, Festival Danse Émoi, Limoges (FR)
02 FÉV 2001, La Halle aux Grains Scène Nationale, Festival Les Éclectiques, Blois (FR)

 

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